Ramadan

Les dix derniers jours du Ramadan

C’est la période la plus importante. L’intensité du jeûne augmente et voit son paroxysme lors des dix derniers jours du Ramadan. Période lors de laquelle se trouve la nuit du destin, Laylat al-Qadr, considérée comme étant « meilleure que mille mois » (Coran, s. 97, v. 3). Souvent annoncée lors de la 26ième nuit, en réalité personne ne le sait. Le Prophète (PSL) dit : « Cherchez la nuit du Destin parmi les nuits impaires de la dernière décade du mois de Ramadan.» C’est à dire la nuit dont le lendemain correspond au 21, 23, 25, 27 ou 29 de Ramadan.

Les fidèles augmentent donc leurs chances en rassemblant leurs efforts toute cette période. Cette année, le Ramadan 2018 est annoncé entre le 15 mai et le 14 juin. Certains jeûneurs qui le peuvent, comptent même prennent des jours de vacances pour profiter de ses bienfaits. Même si une bonne organisation au travail, n’empêche pas de bien réaliser son jeûne.  Lors de ce derniers tiers, les fidèles sont fatigués, parfois tendus… Mais il est impératif de concentrer ses efforts sur cette période d’affranchissement du feu.  L’épouse du prophète Mohamed (PSL),  Aïcha (PSL) rapporte : « Quand les dix derniers jours du mois de Ramadan arrivaient, le prophète (PSL) veillait ses nuits, réveillait sa famille, redoublait d’efforts et serrait son izâr (3) » (Bukhârî et Muslim). Il est recommandé de multiplier les salât, lire le Coran et même effectuer une retraite spirituelle. Sans oublier de multiplier les zakat, les œuvres pieuses et les dons.

 

Lors de la dernière décade, les habitudes se sont installées, et s’il n’y a pas eu une bonne préparation au Ramadan, c’est bien le moment de tout remettre à plat. Prise de recul, prière, lecture du Coran sont à multiplier. Sans oublier que  « La meilleure des aumônes est celle effectuée pendant le mois de Ramadan » (rapporté par Tirmidhî).  Redoubler d’efforts durant les dix derniers jours du jeûne du Ramadan, c’est s’engager dans une prise de recul qui vise une réforme profonde de soi et de sa vie. Pour cela, il est impératif de réaliser une rigoureuse introspection intellectuelle (murâqaba), une profonde autoévaluation (muhâssaba) et un examen de conscience.