« La récitation », c’est ce que signifie le Coran en arabe. C’est LE texte sacré des musulmans, qui reprend la parole de Dieu. Dans le texte, le Coran est parfois appelé simplement al-kitâb (le livre), adh-dhikr (le rappel) ou encore al furqân (le discernement). Pour les historiens, ce livre reste aussi le premier et le plus ancien document authentique connu en langue arabe. Le Coran regroupe les paroles d’Allah, les « ayates » ou révélations faites au prophète et messager de l’islam à partir de 610-612 jusqu’à sa mort en 632, par l’intermédiaire de l’archange Gabriel.
Un soir, vers 610 ap JC, alors que l’Envoyé de Dieu méditait dans une grotte du Mont Hira, près de La Mecque, l’archange Gabriel l’interpella dans un songe. « Iqra ! » lui ordonne-t-il, « Lis ! ». Mais le prophète répondit qu’il ne savait pas lire… En cette nuit d’Al-Qadr du mois de Ramadan, le miracle se produit. L’ange Gabriel révèle les cinq premiers versets de la sourate 96, Al-Alak, l’Adhérence. « Lis au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis, ton Seigneur est le Très Noble. » comme on peut le lire sur l’application Coran Pro Muslim. Les 23 prochaines années suivantes, toutes les sourates furent révélées progressivement à l’envoyé de Dieu.
Le livre saint des musulmans est divisé en 114 chapitres appelés « sourates ». La première est la « Fatiha », c’est à dire « la liminaire », le prologue, l’ouverture ou la clé du livre. Les sourates forment elles-mêmes une série de « ayates » traduites par « signes », « preuves ». Au lendemaion de la mort du prophète, son premier successeur, le premier calife Abou Bakr a lancé une grande opération de relevés et de vérifications des versets. Pendant ses deux années au pouvoir, il a permis la formation de la collection la plus vastes et la plus cohérente. Mais le texte définitif a été établi sous le troisième calife Othman (644-656). C’est depuis, la compilation apprise, traduite et partagée par des générations de fidèles jusqu’à ce jour.